Chronique de la Société Artistique - Pierre Raffanel

«La chose la plus belle qui soit est le mystère de l’Univers… berceau de l’art et de la science », Albert Einstein

L’exposition s’ouvre d’emblée sur un « sas de décompression ». Une manière de passer de la réalité à une immersion cosmique pour mieux déambuler, d’une œuvre à l’autre, dans cet espace d’exposition conçu comme une invitation à la rêverie. Souvent poétiques, parfois troublantes, toutes les œuvres exposées gravitent autour de la thématique de l’Espace. En réinterprétant la conquête spatiale, les cosmonautes, les nébuleuses ou les trous noirs, l’imagination des artistes apparaît à la hauteur du sujet : infinie.

L’espace est un moyen pour les artistes de s’exprimer et réinterpréter l’univers, en fonction de leur imaginaire ou à la suite de travaux réalisés dans des laboratoires de recherche scientifique (CNES, laboratoires de recherche aux USA, …).

Deux artistes, Philippe Baudelocque et Dominique Blais, ont réalisé une œuvre inédite pour l’exposition Rêver l’Univers.

« Devant la splendeur de ce qui se situe au-delà du monde qui nous enveloppe, se pressent une finalité suprême […] C’est que le sublime a vocation à l’universel : il n’élève pas seulement, il unit en profondeur. » texte de Baldine Saint Girons (extrait du catalogue de l’exposition Rêver l’Univers). 

  La scénographie de Pascal Rodriguez est épurée, dans les tonalités de blanc,  gris et noir. Elle sublime cette exposition artistique où l’émotion et le ressenti priment. Une cinquantaine de photographies, peintures, vidéos, installations, sculptures… compose un parcours conçu comme une invitation à un voyage intersidéral, aux confins du sublime. 

Céline Neveux, commissaire de l’exposition nous révèle que « face à l’immensité de l’espace, un sentiment d’infini s’éveille en nous. Au fil des découvertes sur l’univers, les frontières de la connaissance sont repoussées, les limites du visible s’étendent et nos repères évoluent. Depuis la nuit des temps, l’univers exerce un pouvoir de fascination sur les artistes. Les avancées scientifiques nourrissent leur réflexion, astronomie et astrophysique deviennent des vecteurs de création. L’art et la science s’entrelacent alors ». Anne Nicolas, la directrice du Musée La Poste nous explique « que le cosmos est  devenu peu à peu un terrain d’exploration, un enjeu de conquête, de pouvoir ou d’image et de prouesses technologiques. La Poste n’a-t-elle pas elle-même en son temps dessiné sa fusée postale et la philatélie cet horizon futuriste ? »

Treize artistes contemporains nous livrent leur vision de l’univers :

Nicolas Baier, Patrick Bailly-Maître-Grand, Philippe Baudelocque, 

Dominique Blais, Thomas Brummett, Hugo Deverchère

Félicie d’Estienne d’Orves, Laurent Fort, Marina Gadonneix

Julien Mauve, David Spriggs, Vladimir Skoda, Anaïs Tondeur 

LA POSTE ET L’ESPACE

La Poste a conçu et envoyé la première fusée postale française le 2 mars 1962, et, de nombreuses émissions philatéliques ont célébré la conquête spatiale.

Le Musée de La Poste expose, du 2 septembre 2020 au 10 janvier 2021, l’histoire de la fusée postale (Niveau 4 - exposition permanente) et une sélection de plus de cent timbres-poste de l’Union Postale Universelle en lien avec le cosmos (Niveau 2 - exposition permanente).